Le vice-président des États-Unis, futur candidat à la Maison-Blanche, arrive au Japon accompagné de sa fille de 20 ans. Tandis qu’il poursuit sa tournée en Asie, la jeune fille, Catherine Turner, souhaite rester au Japon pour apprendre l’art floral traditionnel : l’Ikebana. Pour veiller sur elle durant son séjour, elle est confiée à Hamaguchi Ichiro, 30 ans, neveu du ministre des Affaires étrangères. Il sera à la fois son garde du corps et son guide.
Trois grandes écoles d’Ikebana entrent alors en compétition : accueillir la fille du vice-président représenterait un formidable coup de projecteur. Mais Catherine semble peu intéressée par ces rivalités. Elle n’a qu’un objectif : rencontrer une certaine Ogawa Maiko, artiste florale ayant exposé à New York l’année précédente. Ichiro s’exécute et part à sa recherche. Mais il ne sait pas encore dans quel monde il s’aventure… Car derrière la beauté des fleurs et l’élégance des compositions, le monde de l’Ikebana cache des rivalités féroces… et de lourds secrets qu’il vaudrait mieux ne jamais révéler.
!! Attention avant lecture !! Qui dit avis dit des risques de spoil.
Benoît
Avis écrit le 20/07/2025
« Une enquête classique dans un univers inattendu. »
Des cercueils trop fleuris est le premier roman que j’ai eu le plaisir de lire de Yamamura Misa. Je suis un fan inconditionnel de romans policiers. Celui-ci n’est pas exceptionnel, mais il fait le travail. C’est prenant, on a envie de savoir ce qu’il s’est passé et qui est le meurtrier. Il y a de nombreux rebondissements, et même si l’on s’y perd parfois un peu entre les personnages, j’ai pris beaucoup de plaisir à ma lecture.
L’enquête en elle-même n’a rien d’extraordinaire : un meurtre, plusieurs incidents, une investigation, puis une révélation. Un schéma classique du genre, parfaitement respecté. Tout tourne autour du monde de l’Ikebana, que je ne connaissais pas du tout. Je pense qu’à l’époque de la parution du roman, en 1975, cet art était à son apogée (on en parle beaucoup moins aujourd’hui). Ce monde, raffiné en apparence, révèle en coulisses des tensions, des querelles et des luttes de pouvoir… parfois jusqu’à la mort. L’histoire reste plaisante à suivre, même si elle ne cherche pas à transmettre de message profond. C’est un roman policier pur, idéal pour se vider l’esprit.
Mon seul véritable bémol concerne les noms japonais. J’ai beaucoup de mal à mémoriser les noms et prénoms, que ce soit en français ou en japonais, et ici… ce fut une vraie difficulté. Il y a énormément de personnages, ce qui a parfois rendu ma lecture confuse. Il m’est arrivé de devoir revenir en arrière pour me rappeler qui était qui. Ce problème m’est personnel, mais je ne pense pas être le seul à y être confronté.
Au final, je n’ai pas grand-chose à dire de plus. C’est un roman classique, agréable à lire, mais j’ai lu bien mieux dans le genre. L’enquête est bien menée, la révélation finale surprenante, et l’ensemble nous plonge dans un univers où la quête de pouvoir peut mener au pire… même au meurtre.