Kokoro no Ito

Notre avis et/ou analyse

!! Attention avant lecture !! Qui dit avis dit des risques de spoil.

Benoît

Avis écrit le 24/10/2012

On nous met en avant ici un handicap, certes déjà présent dans d'autres, d'une personne sourde élevant seule son enfant. À contrario que son fils a la capacité d'entendre. C'est donc, si je peux me permettre, deux mondes qui sont mis à la lumière.

Au début tout semble aller dans le meilleur des mondes, mais petit à petit on constate que tout n'est pas aussi rose que cela semble l'être. On va évoluer dans la relation mère-fils avec les aléas de la vie qui vont avec. Dès le début, on constate qu'ils sont complémentaires. Sa mère a besoin de lui pour s'exprimer et lui a besoin de sa mère comme tout fils qui se respecte. Puis plus on avance dans l'histoire, plus on se rend compte que derrière tout ceci ce cache un mal-être. Un mal-être bien profond et qui traduit un peu le problème que peut avoir une personne sourde. On nous le démontre très bien. Mais au lieu de s'attarder, comme souvent, sur les problèmes de la vie de tous les jours, ici on s'attarde donc sur cette relation. Une relation très profonde. Cela change et apporte du renouveau au genre.

Mais on a aussi le message d'une mère qui, contre vent et marée, va tout faire pour élever son fils. C'est véritablement un message d'amour d'une mère à son fils. Même si elle aura tendance à le surprotéger et à tout faire pour qu'il fasse partie « du monde des gens qui entendent ». Elle ne veut que son bonheur, même parfois un peu trop. J'ai beaucoup apprécié ces moments-là, parfois rudes mais à la fois pleins de tendresse.

Après, on nous met face à un handicap. Ce handicap va être retranscrit plus d'une fois dans le tanpatsu par des passages sans un bruit, même pas un son. Simplement deux personnes qui échangent des paroles via le langage des signes. Et à la fin de cette discussion, le son revient. On voit le contraste que cela peut avoir. Je n'oserai pas dire que l'on se met à la place d'une personne sourde, cela serait de trop, mais c'est, je pense, un peu le but rechercher. Dans un monde où on est entouré de bruits, là juste des passages sans un son. J'ai tout simplement regardé avec mes yeux ces personnes discutées avec les mains. Cela m'a donné un sentiment étrange. C'était à la fois oppressant et apaisant.

Au final, on nous met en avant un handicap mais sous une relation mère-fils avec tous les aléas qui vont avec. C'est une belle petite leçon de vie.