Notre avis et/ou analyse
!! Attention avant lecture !! Qui dit avis dit des risques de spoil.
Benoît

Avis écrit le 21/12/2025
« Un potentiel évident gâché par un scénario mal maîtrisé. »
B: The Beginning est une animation intéressante, mais clairement pas aboutie. L’histoire suit deux chemins narratifs qui sont censés se rejoindre, mais qui, tout au long du parcours, perturbent davantage qu’ils n’intriguent. Sur le plan technique, rien à redire : l’animation est de qualité, la bande-son fonctionne bien et le character design est solide. Les bases sont là. Malheureusement, ce qui fait défaut, c’est l’histoire, autrement dit, le cœur même de n’importe quelle œuvre.
J’ai commencé cette animation sans lire le résumé, comme à mon habitude. Je n’aime pas être spoilé ou qu’on m’en dise trop avant même de commencer. C’est d’ailleurs pour cette raison que je fais en sorte d’écrire les résumés du site de manière à préserver le mystère. Ici, le point de départ est pourtant intéressant, mais le récit s’éparpille beaucoup trop. Par moments, c’est tiré par les cheveux, j’ai souvent été perdu, on passe du coq à l’âne sans véritable transition.
Deux histoires principales cohabitent : celle d’un mystérieux tueur, et celle de Keith Kazama Flick, qui réintègre la police royale (le RIS). J’ai longtemps pensé que ces deux intrigues étaient profondément liées, mais arrivé au dénouement final… je suis resté perplexe. Liées ? Pas liées ? Difficile à dire. Tout reste trop obscur à mes yeux. Et c’est là que réside le vrai problème : le mystère est suffisamment prenant pour donner envie d’aller jusqu’au bout, mais le fond manque cruellement de clarté. Pas assez d’explications, trop de zones d’ombre, trop d’éléments laissés à l’état d’esquisse. Le final révèle des éléments importants sur le passé de Keith Kazama Flick et, en parallèle, sur Koku, mais l’ensemble reste confus et frustrant.
Concernant les personnages, c’est une vraie déception. Sur le papier, ils sont intéressants, mais dans les faits, ils manquent de profondeur et de développement. Je n’ai pas réussi à m’y attacher, et l’émotion ne m’a jamais réellement atteint. Ce manque d’attachement émotionnel a fortement impacté mon intérêt global pour la série : difficile de s’investir dans une histoire quand les personnages ne parviennent pas à créer de lien avec le spectateur.
En revanche, du côté de l’animation, j’ai beaucoup apprécié le travail réalisé. C’est fluide, propre, lisible, et très agréable à regarder. La réalisation est soignée, avec une mise en scène efficace et une atmosphère visuelle maîtrisée, notamment dans les scènes d’action ou de tension. C’est d’ailleurs cet aspect qui m’a donné envie de lancer la série en premier lieu. On sent un vrai savoir-faire technique et une ambition visuelle indéniable.
Au final, B: The Beginning avait clairement le potentiel pour me captiver du début à la fin. Tous les ingrédients étaient réunis, mais l’écriture a péché, et c’est ce qui m’a laissé un sentiment de déception globale. Il y a du positif, mais pas suffisamment pour contrebalancer les faiblesses du scénario. Je tenterai malgré tout la seconde saison, mais sans en attendre grand-chose.