Notre avis et/ou analyse
!! Attention avant lecture !! Qui dit avis dit des risques de spoil.
Avis écrit le 16/12/2020
« Sous fond d'une histoire policière, l'histoire de deux frères. »
Second roman que je lis de cet auteur et je dois avouer que je n'ai pas été emballé du début à la fin. Ce roman n'est pas compliqué à lire. Il se lit de manière très simple, et cela, malgré où, parfois, les sujets évoqués sont d'un premier abord assez complexe à évoquer. Ce roman traite d'une enquête policière qui est entrecoupée par des moments de vie des deux jeunes hommes avec leur passé en commun, ou séparé, où chacun a ses propres idéaux et pensées. Devenus enquêteurs le temps d'un instant, c'est avec les mots d'Izumi que le lecteur est amené à faire la lumière sur toute cette histoire.
Je suis un très grand lecteur d'enquêtes policières. C'est un des genres que je préfère dans la littérature. Mais dans le cas présent, c'est avant même la fin de la lecture du roman, que j'avais compris qui était derrière tout cela. L'écriture m'a amené à croire que telle personne était coupable et cela s'est avéré vrai, même si de temps en temps le doute m'a été donné. Comprendre qui est à l'origine des méfaits avant la fin, quand il s'agit d'une enquête policière, je trouve cela un peu dommage. Bien sûr, l'auteur, Isaka Kotaro, a su me surprendre de par les révélations finales. J'ai été surpris de voir tous les événements et personnages qui d'un premier abord ne semblaient n'avoir aucun lien entre eux et que, finalement, tout était excellemment bien lié.
Mais Pierrot-la-gravité ce n'est pas qu'un roman policier. Au fil des pages, le lecteur est amené à apprendre à davantage connaître ces deux frères, notamment Haru. Sans vouloir tout citer, ce dernier prône la non-violence envers un quelconque être vivant. Il n’aime pas le sexe, dû à son histoire. Il en fait une aversion. Haru est un personnage énigmatique, il n'y en a pas deux comme lui. Il a ses idéaux et il s'y tient. Fort d'un caractère, quand il a une idée en tête, il va au bout de celle-ci. Izumi veut protéger ce petit frère, et cela, même s'ils ne sont pas du même sang. Ensemble, ils sont plus forts. Inséparable, c'est ensemble qu'ils veulent vivre les choses. Cette relation m'a beaucoup plu. Cela prouve que même si l'on n'est pas du même sang, cela n'empêche en rien de pouvoir créer et souder une forte relation entre deux personnes.
De nombreuses fois, il y a des chapitres entrecoupés de passages de vie des deux jeunes hommes, où des peintres, chanteur, musiciens célèbres sont aussi dans la discussion. L'auteur m'a perdu à de nombreuses reprises à ces sujets-là. Il en est de même quand il s'agit de génétique. Quand il s'agit d'un sujet scientifique, je suis très rapidement perdu. Même si, quand le sujet était évoqué, cela est écrit de manière à ce que tout le monde puisse comprendre, j'ai très rapidement été perdu ou bien, je n'y ai pas prêté attention, et j'ai continué ma lecture.
Mais la sauce n'a pas pris. Je suis, bien sûr, allé au bout de ma lecture, mais je n'ai pas été enchanté par la plume de l'auteur. Même si le sujet évoqué, qui n'est autre que le viol, entre autres, est un sujet très important, en tant que lecteur, cela n'est pas venu me chercher. Il en est de même pour tous les autres points de vue. Il m'a aussi manqué davantage d'éléments perturbateurs sur l'enquête. Le passé des personnages est important, je le conçois, mais le présent doit l'être tout autant.
Au final, c'est un roman qui se lit très facilement, mais dont le style ne m'a pas beaucoup plu. J'ai aussi eu du mal à m'accrocher aux personnages aussi forte que soit leur relation. Je trouve que trop de sujets sont évoqués. Mais il est vrai que cela permet de mieux comprendre la psychologie des différents personnages et de temps en temps semer le doute dans la tête du lecteur au sujet de l'enquête policière, ce qui a été mon cas. Même si je me doutais de la personne qui était à l'origine des incendies, ce n'est qu'au bouquet final que j'ai compris, dans le détail, le pourquoi du comment de chaque événement et situations. Mais il était trop tard, je m'étais lassé de ma lecture bien avant.